Quatre tableaux décryptés

Quatre tableaux décryptés

Route de village, Auvers, de Cézanne
Les arbres rouges de Vlaminck
L’autoportrait dédié à Paul Gauguin de Van Gogh (Huile sur toile)
Le portrait de Paul Durand-Ruel d’Auguste Renoir (1910)

ROUTE DE VILLAGE, AUVERS, DE CÉZANNE

Route de village, Auvers, de Cézanne

Puisqu’on quittait les ateliers reclus et les modèles obligés, on irait se frotter à la nature. Auvers-sur-Oise par exemple, où le géant Camille Pissarro les avait précédés dès 1872, et où il résida, dix ans. Les impressionnistes seraient quelques-uns à sillonner, comme lui, les rues de ce village tranquille où à arpenter les champs aux quatre saisons. Loin de sa Provence natale Paul Cézanne fut de ceux-là et son oeuvre s’en vit renforcer.

« On n’est ni trop scrupuleux, ni trop sincère, ni trop soumis à la nature mais on est plus ou moins maître de son modèle, et surtout de ses moyens d'expres- sion.»

« Je ne puis arriver à l’intensité qui se développe à mes sens, je n’ai pas cette magnifique richesse de coloration qui anime la nature. »

 

LES ARBRES ROUGES DE VLAMINCK

Les arbres rouges de Vlaminck

Avec le siècle naissant la période était aux anarchistes. « Une troupe d’émeutiers », comme s’en amuse le critique d’art, Louis Vauxcelles. Ce dernier désignait deux peintres et amis. Des « fauves », selon l’expression de Vauxcelles, Derain et Vlamink, qui, depuis Chatou, appelaient à bousculer l’ordre établi à commencer par celui des Beaux-Arts. A regarder de près « Les arbres rouges » (1906) de Maurice de Vlaminck on trouvera plus de filiation cependant que de ruptures.

 

L’AUTOPORTRAIT DÉDIÉ À PAUL GAUGUIN DE VAN GOGH (HUILE SUR TOILE)

Au « théâtre libre », l’histoire a voulu qu’André Antoine, maître des lieux, réunisse et expose en 1887 quelques peintres dont Vincent Van Gogh et Paul Gauguin. Le premier fut conquis par le second. Van Gogh échangea avec celui qu’il s’entêtait à vouloir convaincre. Il l’invita à Arles où il s’était réfugié pour peindre. Funeste automne 1888.

LE PORTRAIT DE PAUL DURAND-RUEL D’AUGUSTE RENOIR (1910)

Le portrait de Paul Durand-Ruel d’Auguste Renoir (1910)

Auguste Renoir avait traversé un siècle dans la difficulté, la misère parfois, et le nouveau, qu’il vivait en une semi-retraite méditerranéenne, lui apportait le confort en même temps que la souffrance. Il devait le premier à quelques bienfaiteurs amis dont un marchand d’art Paul Durand-Ruel qui avait su faire prospérer une des oeuvres des plus prolixe du XIXème siècle et de ce début de XXème siècle. Renoir avait peint sa famille. Il s’attardait enfin, en amitié, sur cet homme éclairé.

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