Le Contrat de Destination Impressionnisme, arme de promotion massive

Le Contrat de Destination Impressionnisme, arme de promotion massive

Créé en 2014, le Contrat de destination Impressionnisme a permis de fédérer tous les acteurs ayant en partage l’héritage impressionniste autour d’une ambition commune : accroître le rayonnement international de ce trésor culturel français. Un objectif poursuivi conjointement par la Normandie et l’ile-de-France, auquel Auvers-sur-Oise s’identifie et participe pleinement.

Les impressionnistes ont depuis longtemps traversé le temps et l’espace.

De Tokyo à New York en passant par Johannesburg et Buenos Aires, leur science de la lumière et leur capacité à capturer l’instant fascinent depuis plus d’un siècle un public devenu aujourd’hui planétaire. Une aura mondiale indissociable des lieux qu’ils ont immortalisés. Terres natales de l’impressionnisme, la Normandie et l’Ile-de-France ont naturellement entrepris, au travers de leurs Comités régionaux de tourisme (CRT) respectifs, d’unir leurs forces afin de promouvoir conjointement le mouvement dont elles sauvegardent l’héritage. « Les deux CRT travaillaient ensemble depuis 2012, rappelle Raphaëlle Guillou, chargée de mission au CRT Ile-deFrance, et responsable du Contrat destination. Lorsque le gouvernement a lancé un appel à projet entrant dans le cadre des Contrats destinations, nous avons immédiatement constitué un dossier. En l’espace de deux mois, tout était prêt. » Signé par Laurent Fabius, alors ministre des Affaires étrangères, le Contrat de destination Impressionnisme est venu s’ajouter à la vingtaine de contrats de ce type mis en place par le gouvernement à partir de 2014. Si les thèmes de chacun d’eux diffèrent, tous partagent une même ambition : fédérer l’ensemble des acteurs du tourisme autour d’une même marque de territoire afin de créer une offre structurée, visible à l’internationale. « L’idée consiste à s’affranchir des frontières administratives de manière à gagner en cohérence, détaille Raphaëlle Guillou. Dans le cas de l’impressionnisme, aussi bien la Normandie que l’Ile-de-France constituent le berceau du mouvement. Les frontières de ce type n’ont de fait aucune importance. » Forts de ce patrimoine culturel commun, les deux régions ont entamé dès 2015 une méthodique collaboration. « Cette destination englobe une dizaine de territoires, explique Jacques-Sylvain Klein, historien de l’art et inspirateur du contrat. Chacun comprend des villes et des villages, comme Auvers, qui sont des hauts lieux de l’impressionnisme. Réunir et connecter ces différents « archipels » a constitué la première étape du projet. »

Attirer les amateurs du monde entier

Identifier les sites historiques correspondant à cette thématique et rassembler un maximum de partenaires, publics et privés, fut une condition nécessaire à son élaboration. Mais pas suffisante. « Il nous fallait également établir une stratégie commune aux deux régions, confirme Raphaëlle Guillou. Nous avons donc fait appel à un cabinet spécialisé – le cabinet In Extenso -, afin de mener une étude rigoureuse sur le sujet. » Quelques dizaines de diagnostics et de préconisations plus tard, un plan d’action voyait le jour. Outre la création d’un collège d’experts à même d’aiguiller les différents partenaires dans la conduite de leurs actions, l’étude a mis en évidence la nécessité de conduire une réflexion sur le positionnement marketing de la destination. Un travail qui a débouché sur la création d’une marque commune à l’ensemble des partenaires signataires : « Voyages Impressionnistes, instants de bonheur ». L’édition de la première brochure touristique grand public sur la destination impressionniste (Les Voyages Impressionnistes), et d’une plaquette de présentation commune aux deux régions, a ainsi été entreprise sous ce label. Tout comme le lancement, début septembre, d’une campagne de communication de grande envergure dans la gare Saint-Lazare. « La marque va être mise à l’honneur durant un mois. Nos partenaires vont par conséquent bénéficier d’une visibilité énorme, que ce soit sur les panneaux d’affichage ou sur les écrans digitaux du métro. », prolonge la chargée de mission du CRT.
Si ces différents projets concernent l’ensemble des acteurs associés au Contrat de destination, le CRT s’emploie également à accompagner chacun d’eux de manière ciblée. « Nous cherchons à rester au plus près de l’actualité de nos partenaires, confirme Raphaëlle Guillou, de manière à la valoriser le plus possible via nos supports web et print. » Auvers-sur-Oise a ainsi eu droit à une double page de présentation dans « Mon été à Paris », une brochure diffusée par le CRT Ile-de-France dans laquelle tous les sites impressionnistes du village, de la maison du Docteur Gachet au musée Daubigny, ont été mis en avant. Une politique d’accompagnement dont profite évidemment le château, comme le confirme Mme Guillou : « Le CRT suit bien entendu de très près le lancement de son nouveau parcours scénographique. Nous allons d’ailleurs prendre en charge l’achat d’espace dans les transports en commun pour promouvoir au mieux cette nouvelle offre culturelle. » De quoi assurer efficacement la promotion d’un parcours culturel appelé à aimanter le regard des amateurs d’art des quatre coins du globe…

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