Van Gogh, une vie en Gifs

Van Gogh, une vie en Gifs

Objet d’un nombre incalculable de biographies, de catalogues et autres ouvrages rendant hommage à son génie, Van Gogh est devenu avec le temps une figure incontournable de la culture mondiale. Le genre d’icône dont les internautes adorent se saisir pour mieux la transfigurer. Petite biographie 2.0 du plus célèbre des peintres hollandais, en 4 Gifs.

Les Mangeurs de Pomme de terre

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Vincent Van Gogh est néeau seind’une famille de l’ancienne bourgeoise néerlandaise. Chez les Van Gogh, la vocation religieuse et le commerce de l’art sont des traditions fermement ancrées. Très tôt d’ailleurs, Vincent devient apprenti chez Goupil et Cie, l’un des plus gros marchand d’art du XIXe siècle. Après sa formation, il est envoyé en 1873 dans la filiale londonienne de la société. Selon Johanna Bonger, la future femme de son frère Théo, il y vécut les jours les plus heureux de sa vie. Une déception amoureuse le conduira à s’orienter vers la religion, jusqu’à devenir prédicateur laïc, après avoir échoué plusieurs fois à devenir pasteur. En 1878, il obtient une mission d’évangéliste en Belgique, auprès des mineurs de charbon du Borinage. Sa sensibilité à leur cause, et plus largement à la misère ordinaire, apparaîtra très tôt dans son œuvre. Une œuvre qu’il commence à développer en 1880, avec le soutien de son frère. Après plusieurs années d’études et de tâtonnements, Vincent commence à se révéler aux alentours de 1885. Il séjourne alors à Nuenen, un petit village du Brabant, où il réalise près de deux cents tableaux à la palette sombre et aux coups de brosse expressifs, qui confirment son talent de peintre. Cette période aboutit aux « Mangeurs de pommes de terre », œuvre sous laquelle perce déjà sa sensibilité inquiète et sa véhémence.

Défilement de portraits

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Résumer l’œuvre de Van Gogh à une poignée de tournesols et de champs de blé serait éminemment réducteur, tant son œuvre a évolué au fil du temps. Curieux de tout, de la littérature à la peinture, gourmand de techniques - de l’impressionnisme en passant par le divisionnisme et les estampes japonaises -, le peintre hollandais était un chercheur insatiable et un théoricien de talent. Il passa d’ailleurs l’essentiel de sa courte vie à se réinventer, quitte à s’enfoncer dans l’abîme, comme ce fut le cas après son séjour parisien, à partir de 1888…

Autoportrait à l’oreille bandée

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La période qui s’ouvre en 1888 à Arles est tout à la fois pour l’artiste synonyme d’intense activité créatrice et de profonde dépression. Fasciné par la lumière provençale, Van Gogh produit durant les premiers mois de son séjour des œuvres remarquables, au nombre desquelles sa première série de tournesols. L’arrivée de Paul Gauguin dans le Midi, en octobre, va profondément bouleverser cet équilibre. Les deux hommes s’entendent mal, et leur exaltation mutuelle débouche sur une crise grave. Le 23 décembre 1888, le peintre hollandais est retrouvé dans son lit avec l’oreille gauche tranchée. Il s’enfonce peu à peu dans la psychose, et finit par décider de se faire interner dans l’asile d’aliénés Saint-Paul-de-Mausole, à Saint-Rémy-de-Provence, le 8 mai 1889. En dépit de ses crises de démence, Van Gogh est très productif. Ironie du sort : à cette même époque, deux de ses œuvres sont sélectionnées pour être exposées lors de la 5ème exposition de la Société des artistes indépendants de Paris. Le début de la reconnaissance.

Champ de blé aux corbeaux

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Le 19 mai 1890, Van Gogh quitte Saint-Rémy-de-Provence. Sur les conseils de Pissarro, et poussé par son frère Théo, il s’installe à Auvers-sur-Oise où réside le docteur Gachet, un spécialiste de la démence qui deviendra un ami fidèle. Logé dans la chambre n°5 de l’Auberge Ravoux, face à l’hôtel de ville, le peintre hollandais entre dans une période de production extrêmement intense. Il est alors au sommet de son art, et peint en l’espace de huit semaines, plus de 70 tableaux (soit environ 10% de son œuvre). Parmi eux, d’authentiques chefs d’oeuvre tels que « Les coteaux de Cordeville », « L’église d’Auvers-sur-Oise » et bien sûr « Champ de blé aux corbeaux », tableau hommage directement inspiré de « L’Arbre aux corbeaux » réalisé par Daubigny en 1867. Les critiques et historiens d’art voient généralement dans ce tableau une représentation du tourment de l’artiste, avec un ciel menaçant, l’indécision des trois chemins et les corbeaux noirs, symbole mortifère. Si beaucoup considèrent qu’il s’agit de la dernière oeuvre de Van Gogh, aucune preuve ne permet néanmoins de l’affirmer. Reste qu’il ne lui survivra pas longtemps : le 27 juillet 1890, le peintre hollandais se tire un coup de revolver dans la poitrine. Il succombera à ses blessures deux jours plus tard, après une terrible agonie. Son talent, lui, traversera le temps.

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